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这次的抗震救灾总的来说,国际社会都还相当支持,可总有些令人厌恶的声音总要冒出来招摇,
大家看看法国《解放报》,这家法兰西的主流媒体之一、这个戴着“公正、客观、理性”花环、标榜“人权、自由、博爱”伪善面具的法兰西喉舌,是如何罔顾还有法兰西以外的民族正在遭受灾难的事实、不顾还有同情——这个动物界对自己同类都应该有的基本本性,对中国四川灾难中的人民来形容的:
法國解放報:
災難來的真是時候
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北京藉此使人忘記他在西藏危機中的暴政
一場被充分利用的災難
駐北京記者PASCALE NIVELLE
近一星期來,中國向世界展示著民族主義和專治主義的冰冷畫面,繼承了文革時期一樣的宣傳方式。自從四川受災以來,西藏問題,火炬傳遞被干擾的畫面和隨之而來的民族主義浪潮都被扔到一邊了。所有時間都用到同情,調動,行動上。中央台,國家的電視台裡不間斷的播放著。
整個民族被整個悲劇凝結在一起了,國家領導人開始向國際數額會發出開放的信號。沒有警察的戒嚴了,沒有信息自由的管制了。國家被戲劇銲接,而他與她與其領導者傳輸國際社會中的開始的信號。以前一直喊的所謂的“安全”問題也不成問題了。記者們,依然在西藏被禁止,現在他們可i進入四川了。
昨天,一直以“物流問題”為藉口拒絕國際援助的中國,居然接受了日本的專家和救援人員到他們的領土上。還有台灣的。這兩個國家,戰略外交上回暖的兩個鄰國也不是隨便選的。南韓,澳大利亞和聯合國的救援任務志願者就被拒絕了。遲到的救援的決定,悲劇發生後4天,那幾萬失踪者挽救生命的機會變得渺茫。但是這是擺個樣子--北京是全新的,透明的,現代的,開放的。一反常態,特別是和緬甸形成鮮明對比。在颶風後他們變得比以前更加封閉。
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一如既往,需要英雄。地震後的2小時,總理溫家寶就全副武裝。無處不在,他成了2000多種報紙和電視頻道的主題。 。溫家寶,穿著球鞋,親吻著孩子,和倖存者一起哭泣,在屍體前的沉思,加倍傳達和個體和團結的信息。很人性的一面,正是掌權人常缺的那一面。中國的二號人物為正在積攢的不滿降溫。大批的城市與外界失去聯絡,揚子江上的那些水壩存在讓人擔憂的隱患。那些家長決絕這種收買,失去孩子讓他們狂怒了!通常是獨生子女,在那些亂建的破學校的瓦塊下死去。儘管如此,人民日報,跟隨溫家寶穿越四川“66歲,在途中摔倒,為了不影響救援,拒絕了醫護人員的幫忙。”屏幕上,感動得家長感謝他們的救命恩人。那些剪接畫面配上讓人作嘔的粗俗音樂,配上他的特寫,和交錯的直升飛機,成群的救援人員,和13萬救援軍隊中的幾個。而在那裡,現實是屍體就一堆疊在土地上,傷者一排排躺在地上。和可能我們永遠不知道數字的失踪者。
(PASCALE NIVELLE女士另一篇被廣大讀者熟知的文章為奧運火炬在巴黎傳遞期間《解放報》發表的的《給中國一記耳光》)
本帖原文地址:http://www.liberation.fr/actualite/monde/326603.FR.php
Une catastrophe si bien exploitée
Pékin fait oublier sa gestion autoritaire de la crise tibétaine.
De notre correspondante à Pékin PASCALE NIVELLE
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QUOTIDIEN : vendredi 16 mai 2008
Il y a moins d’une semaine, la Chine renvoyait au monde l’image glaçante d’un régime nationaliste et autoritaire, plombé par une propagande héritée de la Révolution culturelle. Depuis la catastrophe du Sichuan, le Tibet, le parcours agité de la flamme olympique et la vague nationaliste qui a suivi sont passés à la trappe. L’heure est à la compassion, à la mobilisation et à l’action, montrées sans interruption sur CCTV, la chaîne nationale. La nation est soudée par le drame et ses dirigeants envoient des signaux d’ouverture à la communauté internationale. Plus de barrages de police, plus d’entraves à la liberté d’informer. Les consignes de «sécurité» inlassablement invoquées ne sont plus d’actualité. Les journalistes, toujours interdits dans la zone tibétaine, ont jusqu’à présent été libres de leurs mouvements dans le Sichuan.
Transparence. Hier, la Chine, qui prétextait depuis lundi «des problèmes logistiques» pour décliner les offres d’aide internationale a même accepté l’arrivée sur son territoire d’une équipe d’experts et de secouristes japonais, et celle d’un groupe de Taiwan. Les deux pays, en voie de réchauffement diplomatique avec leur voisin, n’ont pas été choisis au hasard. La Corée du Sud, l’Australie et l’ONU, également volontaires pour des missions de sauvetage, ont été refusés. La décision intervient tard, quatre jours après le drame, alors que les chances de sauver des vies deviennent infinitésimales au regard des dizaines de milliers de disparus. Mais c’est un symbole. Pékin signifie qu’une nouvelle ère, transparente et moderne, est ouverte. A l’opposé de ses réflexes habituels et surtout de son allié birman, plus fermé que jamais malgré le cyclone qui l’a frappé (lire page 4).
La presse nationale relaie le message. «L’onde de choc a été suivie d’un flot d’informations, souligne le Quotidien du Peuple, flot qui n’a absolument pas semé la panique.» «La Chine - en période d’émergence en tant que grande puissance - et son peuple, savent de mieux en mieux faire face aux défis par l’ouverture d’esprit.» Une autre façon d’utiliser la propagande, à moins de trois mois des JO, le rendez-vous tant attendu des Chinois. Selon le Financial Times, les plus hauts dirigeants du PCC, réunis mardi, auraient dicté des consignes pour «donner la priorité à une propagande positive» et «une orientation correcte de l’opinion publique». L’urgence est à la «stabilité». Rien de nouveau au pays de Mao.
Musique sirupeuse. Comme toujours, il faut un héros. Deux heures après le séisme, le Premier ministre Wen Jiabao en a endossé la panoplie. Omniprésent, c’est lui qui fait les gros titres des 2000 quotidiens et autant de chaînes de télévision du pays. Wen Jiabao, en baskets, embrasse les enfants, pleure avec les survivants, se recueille devant les corps et multiplie les messages d’unité et de solidarité. Touche d’humanité qui manque si souvent au pouvoir, le numéro 2 du PCC apaise la colère qui monte. De nombreux villages restent isolés, les barrages sur les affluents du Yang-Tsé montrent d’inquiétantes fissures. Des parents dénoncent la corruption, furieux d’avoir perdu leurs enfants, souvent uniques, sous les décombres d’écoles mal construites… Rien de tout cela dans le Quotidien du Peuple, qui suit Wen Jiabao à la trace à travers le Sichuan : «A 66 ans, le Premier ministre est tombé lors d’une visite, mais pour ne pas entraver les secours, il a refusé l’aide d’un travailleur médical.» Sur les écrans, des parents émus remercient leur sauveur. Des fondus enchaînés sur fond de musique sirupeuse le montrent en gros plan, entrecoupés d’hélicoptères bourrés de secouristes et de quelques-uns des 130 000 soldats réquisitionnés . Sur place, la réalité est celle de cadavres empilés, de blessés alignés sur le sol. Et d’une immensité de disparus, dont on ne connaîtra peut-être jamais le nombre.
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